mardi 23 février 2010

Génial Monsieur Vulpes

Mon image de profil Blogger me trahit depuis bientôt quoi, 3 mois ?...


Oui, Fantastic Mr. Fox, ça faisait un certain temps que j'en attendais la sortie, et pour cause :
- un nouveau cru de Wes Anderson, dont The Darjeeling Limited était juste sublime, qui plus est cette fois un film d'animation...
- ...adapté d'un roman de Roald Dahl, auteur britannique maintes fois adapté mais dont l'œuvre semble inépuisable,...
- ...le tout voicé par un casting alléchant : George Nespresso Clooney, Meryl Streep, Jason Schwatrzman...

Autant dire qu'on pouvait l'attendre au tournant, ce film.

Et bien je l'ai vu la semaine dernière (deux fois, la première ayant été gâchée par des micro-sommeils malvenus mais qui sont à imputer à un peu trop de taf ces derniers jours...). Et c'est top. Tout. Du début à la fin.

Anderson, qui s'essaie pour la première fois à l'animation, ne se laisse ni avoir par la beauté visuelle de son univers, ni noyé dans la richesse de son histoire (contrairement à Tatia Rosenthal, par exemple, dont Le Sens de la vie pour 9.99$ a l'air bâclé à côté de Mr. Fox), co-écrite avec l'excellent Noah Baumbach, quasi inconnu en France mais à qui on doit le génialement touchant (et drôle) Les Berkman se séparent (aka The Squid and the Whale).

Les détails, tant dans les décors que dans les costumes, sont remarquables, et des gros plans récurrents permettent d'apprécier la minutie apportée à la réalisation des visages des personnages - filmés d'on ne peut plus près.

La mise en scène n'omet cependant pas les plans larges, mettant en scène les nombreuses acrobaties et autres danses endiablées de nos protagonistes, qui semblent finalement si petits filmés de loin.

La musique, comme toujours chez W.A., n'a pas été négligée : on retrouve dans la B.O. les Stones, les Beach Boys, et surtout Jarvis Cocker de Pulp, qui a même droit à son personnage (Petey). Mais la musique originale est signée par des Frenchies, et l'on sent (à nouveau, cf. le court-métrage d'introduction de Darjeeling...) l'influence que le "chic à la française" a sur le réalisateur - à plusieurs reprises, Mr. Fox gratifie ainsi le spectateurs de tirades dans la langue de Godard.

Il ne renie pas non plus l'héritage d'autres illustres cinéastes, et puise dans une culture plutôt classique (l'évasion en moto de Fox n'est pas sans rappeler l'envolée de McQueen) mais toujours appropriée (on pense forcément à un moment ou un autre à Chicken Run).

Son film a en fait pas mal de points communs avec les chefs-d'œuvre de Pixar : intelligents, et pourtant accessibles dans l'universalité des thèmes abordés - pour Mr. Fox, les questions sont "est-il possible de lutter contre sa propre nature ?", "comment trouver sa place au sein d'un groupe en exploitant ses différences ?"

Mais ce qui fait la différence - et confère aux films de Wes Anderson un ton et une ambiance uniques -, c'est cette "douce amertume" qui nous fait sourire autant qu'elle peut donner les larmes aux yeux, et cette énergie communicative qui nous donne envie, à l'instar du personnage d'Ash, de porter une cape, d'enfiler une chaussette sur la tête et de jouer au Whackbat.


P.s. : Poun, j'espère (enfin, j'imagine...) que toi non plus, tu n'as pas été déçue ?...

3 commentaires:

Unknown a dit…

Superbe article ! Je n'ai pas encore vu ce film ! Il était déjà prévu que je me le matte ! Et là plus encore ! ;)

Unknown a dit…

c'est tout simplement génial, comme toujours avec wes! on dirait un film de lui mais en animation ;)

BnG a dit…

Thank you girls, you are beautiful.
Et maintenant Zhev, tu files au ciné.