mercredi 30 novembre 2011

Djinn, as-tu du cœur ?

L'affiche de son film apporte une réponse sans équivoque.


Donoma, c'est un peu comme un plateau d'Othello. A mesure qu'on avance dans un film plus puzzle que chorale, les histoires d'amour s'imbriquent entre personnages de milieux sociaux différents, de couleurs de peau différentes, à une différence près avec le jeu de société : ici, on ne change pas forcément lorsque l'on est touché.


Sorti sur 3 copies en France, toutes en région parisienne, le premier long-métrage de Djinn Carrénard a fait parler de lui depuis sa projection à Cannes en 2010 par son budget supposé (et apparaissant comme tel sur sa fiche Imdb) : 150€. Le réalisateur tout juste trentenaire explique en interview qu'ils ont servi à acheter un smoking, pour une scène finalement coupée au montage. Assez logiquement, l'argument marketing du "peu de moyen mais beaucoup d'énergie" disparaît également à la vision du film.

Restent, après 45 premières minutes un peu longuettes et qui font penser (à ceux qui en ont déjà fait l'expérience ou en ont vu des œuvres) à une extended version d'un court du 48h Film Project, 1h30 incroyablement réussies, touchantes, magnifiquement mis en scène et en lumière, avec une mention spéciale à l'acteur Sékouba Doucouré, d'une justesse remarquable. On pense à L'Esquive de Kechiche (remercié au générique), qui mettait déjà à l'honneur les marivaudages, mais aussi à Louise (Take 2), salué en 1999 par Première et par moi-même, à l'époque abonné au magazine en question. Et comme si cela ne suffisait pas, la jeune Salomé Blechmans présente une ressemblance frappante avec Elodie Bouchez (vous savez, l'actrice qui aurait pu devenir Marion Cotillard mais qui finalement a explosé en vol ?). On ne peut donc que souhaiter au virtuose Djinn Carrénard une filmographie à venir un peu plus foisonnante que celle de Siegfried...

jeudi 3 novembre 2011

Omar m'a fait marrer

Je ne partais pas forcément conquis par l'objet. Et pourtant, Eric Toledano et Olivier Nakache m'ont eu, certainement en grande partie grâce à une arme infaillible : Monsieur Omar Sy

Intouchables, c'est top. Tellement qu'on peut bien faire abstraction d'une scène de danse un peu superflue, tant les dialogues sont justes et le duo avec François Cluzet fonctionne bien. 

Alors cette semaine, n'hésitez plus entre le dernier effort animalier du réalisateur du mémorable Buddy star des paniers et le nouveau film des réalisateurs du sympathique Nos jours heureux et du plus moyen Tellement proches, faîtes-moi confiance. Si toutefois vous doutez encore, jetez un oeil à la bande annonce, elle vaut son pesant de sardines :

 

PS : j'ai eu le plaisir de découvrir ce teaser au ciné la semaine dernière, avant le vraiment chouette Tintin de Spielberg, mais juste après le teaser du Marsupilami de Chabat. La vie est décidément injuste lorsqu'il s'agit de répartir les queues.

PS bis : J'ai reçu ça aujourd'hui. L'email était intitulé "Adoptez Mélanie Laurent". Si je l'adopte pas, ils la piquent ?