Il est une caractéristique physique que l'on partage, Javier Bardem, Pascal Brutal et moi-même, c'est un excès de virilité manifeste.
Chez Bardem, cet orgueilleux apanage s'exprime à travers une exhibition sans retenue d'une Penélope Cruz, chez le personnage de Sattouf celle d'une gourmette.
Moi, j'ai choisi les poils. Et je ne suis pas le seul : Sean Connery, Sacha Baron Cohen, mon cousin germain MD (que je salue au passage) ou Romain Duris sont d'éminents représentants des mâles qui osent s'affirmer pileusement.
Et pourtant, voilà que je tombe là-dessus cette semaine, en vitrine de Publicis, en haut des Champs-Elysées :
Le "velu" aurait donc "vécu !"... Autant faire une couv' avec Claude Allègre en titrant "L'intelligence en action !"
Ce qui est remarquable surtout, c'est la fréquence métronomique avec laquelle les magazines "de mode" décident de vouer aux gémonies alternativement 50% de la population masculine du globe selon un cycle dont la logique, je dois le dire, m'est complètement étrangère... Au point qu'on se retrouve avec un message contradictoire au possible avec cette couverture du supplément de L'Express.
C'est ainsi qu'au sommet de la gloire des poilus, les imberbes sont considérés comme la lie de la société, tandis que nos amis duveteux ne sauraient sortir découverts quand d'unanimes louanges sont faites aux glabres.
C'est tellement plus simple d'être une gonzesse, finalement.
Que faut-il penser du discours d'Emmanuel Macron sur l'Europe?
Il y a 3 heures