mercredi 24 février 2010

A Rit-chier par terre

Je ne pensais pas que c'était possible. Pourtant, il faut se rendre à l'évidence : Danny Boyle a trouvé à qui se mesurer en matière de mise en scène absurdement amphétaminée en la personne de Guy Ritchie. Quoique, Ritchie est peut-être (si toutefois c'est encore possible) plus bourrin.

Arnaques, crimes et botanique était son Petits meurtres entre amis (jusqu'ici, tout va bien, comme dirait cousin Hubert), Snatch son Trainspotting (jusqu'ici, tout va bien). Je n'ai pas vu RocknRolla, donc je m'abstiendrai de trouver un équivalent Boylien. Sherlock Holmes, par contre, je n'ai pas peur de le dire, vole aussi bas que Slumdog Millionnaire.

Sherlock Holmes

Le scénario est parsemé de "traits d'esprit" tous plus lourdingues les uns que les autres, les explosions et les bastons à tire larigot vous font regretter de ne pas avoir d'Aspegic à portée de main. Mais elles constituent, paradoxalement, des moments de répit tant les dialogues sont d'une platitude pesante. Un peu comme dans Funny Games, dans lequel Haneke alterne les séquences où il ne se passe rien (à dessein) et les scènes ultra violentes, qu'on en vient à attendre avec impatience autant qu'avec appréhension.

Sans compter cet usage du symbolisme pour les débiles légers, lorsqu'un corbeau fait son apparition à chaque fois qu'un personnage est sur le point d'y passer. On sait jamais, des fois que le spectateur ne comprenne pas que suite à une chute du 3ème étage après combustion spontanée, on a peu de chance d'être frais et dispo... Par ailleurs, Ritchie a visiblement mal digéré sa rupture d'avec Melle Ciccone : son espèce de sous-Franc-maçonnerie ("Temple of the four Orders"...) a des faux airs kabbalistes...

Bon, et puis je pinaille, mais c'est quoi ce noircissement pourri de la dent du géant qui parle français (oui, j'ai compris qu'il parlait français parce qu'il n'y avait plus de sous-titres quand il causait) ? Y avait plus de budget pour le maquillage ?

Et l'intrigue. L'intrigue... Dans l'œuvre d'Agatha Christie, on s'amuse à chercher à identifier un meurtrier ou résoudre l'énigme, quitte à prendre de fausses pistes. Ici, on sait de bout en bout que les méfaits relevant du fantastique vont trouver une explication à la fin, et aucun élément n'est donné pour que l'on puisse tenter d'éclaircir le mystère par nous-mêmes.

Beau gâchis en somme, surtout pour Robert Downey Jr., qui se prête au petit jeu du film d'action imbécile, et qui malheureusement risque fort de remettre le couvert, si on lit entre les lignes - pardon - les poutres de la scène finale.

Guy Ritchie : - "Quelqu'un reveut-il un peu de tartiflette à la choucroute ?
(Tous en chœur) : - NON MERCI."

mardi 23 février 2010

Génial Monsieur Vulpes

Mon image de profil Blogger me trahit depuis bientôt quoi, 3 mois ?...


Oui, Fantastic Mr. Fox, ça faisait un certain temps que j'en attendais la sortie, et pour cause :
- un nouveau cru de Wes Anderson, dont The Darjeeling Limited était juste sublime, qui plus est cette fois un film d'animation...
- ...adapté d'un roman de Roald Dahl, auteur britannique maintes fois adapté mais dont l'œuvre semble inépuisable,...
- ...le tout voicé par un casting alléchant : George Nespresso Clooney, Meryl Streep, Jason Schwatrzman...

Autant dire qu'on pouvait l'attendre au tournant, ce film.

Et bien je l'ai vu la semaine dernière (deux fois, la première ayant été gâchée par des micro-sommeils malvenus mais qui sont à imputer à un peu trop de taf ces derniers jours...). Et c'est top. Tout. Du début à la fin.

Anderson, qui s'essaie pour la première fois à l'animation, ne se laisse ni avoir par la beauté visuelle de son univers, ni noyé dans la richesse de son histoire (contrairement à Tatia Rosenthal, par exemple, dont Le Sens de la vie pour 9.99$ a l'air bâclé à côté de Mr. Fox), co-écrite avec l'excellent Noah Baumbach, quasi inconnu en France mais à qui on doit le génialement touchant (et drôle) Les Berkman se séparent (aka The Squid and the Whale).

Les détails, tant dans les décors que dans les costumes, sont remarquables, et des gros plans récurrents permettent d'apprécier la minutie apportée à la réalisation des visages des personnages - filmés d'on ne peut plus près.

La mise en scène n'omet cependant pas les plans larges, mettant en scène les nombreuses acrobaties et autres danses endiablées de nos protagonistes, qui semblent finalement si petits filmés de loin.

La musique, comme toujours chez W.A., n'a pas été négligée : on retrouve dans la B.O. les Stones, les Beach Boys, et surtout Jarvis Cocker de Pulp, qui a même droit à son personnage (Petey). Mais la musique originale est signée par des Frenchies, et l'on sent (à nouveau, cf. le court-métrage d'introduction de Darjeeling...) l'influence que le "chic à la française" a sur le réalisateur - à plusieurs reprises, Mr. Fox gratifie ainsi le spectateurs de tirades dans la langue de Godard.

Il ne renie pas non plus l'héritage d'autres illustres cinéastes, et puise dans une culture plutôt classique (l'évasion en moto de Fox n'est pas sans rappeler l'envolée de McQueen) mais toujours appropriée (on pense forcément à un moment ou un autre à Chicken Run).

Son film a en fait pas mal de points communs avec les chefs-d'œuvre de Pixar : intelligents, et pourtant accessibles dans l'universalité des thèmes abordés - pour Mr. Fox, les questions sont "est-il possible de lutter contre sa propre nature ?", "comment trouver sa place au sein d'un groupe en exploitant ses différences ?"

Mais ce qui fait la différence - et confère aux films de Wes Anderson un ton et une ambiance uniques -, c'est cette "douce amertume" qui nous fait sourire autant qu'elle peut donner les larmes aux yeux, et cette énergie communicative qui nous donne envie, à l'instar du personnage d'Ash, de porter une cape, d'enfiler une chaussette sur la tête et de jouer au Whackbat.


P.s. : Poun, j'espère (enfin, j'imagine...) que toi non plus, tu n'as pas été déçue ?...

jeudi 18 février 2010

Elastiqueberstein

Ça n'a choqué personne, ces affiches dans le métro ?


Parce que j'ai essayé, et à moins d'avoir un bras gauche 10 cm plus long que le droit, je vois pas comment on peut être à l'aise dans une pose pareille (et pourtant je parle en connaissance de cause, je suis hyperlaxe...).

mardi 16 février 2010

Les garçons, les filles et les autres, au théâtre !

A un bien beau cadeau j'ai eu droit samedi soir : Miss Turtle et moi avons assisté au spectacle de Guillaume Gallienne, à l'Athénée, Théâtre Louis Jouvet, Les garçons et Guillaume, à table !


Pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, ce sociétaire de la Comédie-Française s'illustre sur Canal depuis 2008 dans ses Bonus, visibles dans Le Grand Journal. Mon préféré reste sans doute celui-ci. Perso, c'est par sa prestation dans Narco que je l'avais remarqué, et sa présence dans La Jungle aux côtés de Patrick Mille a su rendre le film regardable.

Et bien depuis fin janvier, l'ami interprète à l'Athénée (dans le 9ème) une sorte de One Man Show, mi-spectacle à sketches, mi-pièce de théâtre, plein de petites phrases qui font mouche dans une mise en scène et en costumes génialement trouvée.

Le succès est tel que tout est booké jusqu'à fin février, mais la salle a la bonne idée de donner de nouvelles représentations à partir de juin. Allez-y donc de ma part (et de celle de Miss T.).

mardi 9 février 2010

No Milk Today

Aujourd'hui, une (autre) note laitière : nouvelle leçon de marketing, plus précisément de pricing pour les nuls.

Tu vois, ça, c'est 3 bouteilles de lait. Je les ai trouvées au Franprix (les trois dans le même, sinon ça compte pas) rue de Poissy, dans le 5ème arrondissement de Paris, il y a une semaine.

La première, c'est une bouteille d'1L. Elle a subi une "baisse de prix", elle est vendue 94 cts.


Et ça, c'est une bouteille d'1/2L. C'est pas mal, quand on est 2, pour dépanner. Elle aussi a connu une "baisse de prix". Et bien tu devras quand même débourser 95 cts pour en faire l'acquisition. Logique.


Et puis, il y a la mignonnette. La mini-bouteille, celle des célibataires, qui ne veulent pas gâcher, parce qu'ils savent qu'ils ne boiront pas leur demi-litre ou leur litre. Pour ceux-là, Franprix a tout prévu (sauf la baisse de prix) : elle ne coûte que 99 cts.


Cette note est dédiée aux producteurs de lait, à qui on peut souhaiter une très belle année 2010...

mercredi 3 février 2010

Heureusement, la RATP veille.

Alors on a réfléchi, et on s'est dit que la solution pour que vous n'attiriez pas "la convoitise avec votre Smartphone", c'était de vous faire distribuer des flyers orange fluo par des mecs fringués comme des flics qui vous encercleront comme si vous veniez d'agresser une vieille.




Merci, la RATP.